Achille Nebout est né à Montpellier. Il découvre la voile en optimiste à l’âge de 9 ans, et tombe amoureux de la mer et du sentiment de liberté qu’elle lui procure.
Depuis, il enchaîne les compétitions et ne cesse de découvrir de nouveaux supports. En parallèle, il termine ses études d’ingénieur à l’INSA Lyon, dont il est diplômé en 2016. Cependant, l‘appel du large est trop fort et il décide d’en faire son métier. Les dernières années ont bien été remplies et prometteuses pour ce talentueux navigateur. Il a mené une Préparation Olympique en 470, un titre de champion du Monde de SB20, et une 3e place sur le Tour Voile.
En 2019, le Montpelliérain réalise son rêve d’enfant en se lançant dans la Course au Large et ses longues navigations à travers les océans. Cette année il entame sa 3e saison en Classe Figaro Bénéteau avec un objectif de top 10 sur La Solitaire du Figaro.
Classement : 8ème
Classement : 5ème
Classement : à venir
Classement : à venir
Achille et son co-équipier Ambrogio Beccaria ont participé à la Sardinha Cup, du 7 au 18 avril 2021. Ils ont terminé 4ème à la première étape, et 6ème à la seconde, se classant donc 5ème au classement général ! Ils remplissent l'objectif de top 10.
Très heureux de leur course, ils reviennent sur les moments qui les ont marqué.
Achille : "Décidément, la Sardinha Cup est une course qui me réussit et que j’apprécie tout particulièrement (Achille avait terminé 3e en 2019 avec Xavier Macaire, vainqueur cette année, sur Groupe SNEF pour sa première régate sur le circuit Figaro !) C’était une très belle course ! On a parcouru beaucoup de milles en peu de temps. Il n’y a pas eu beaucoup de repos entre les deux étapes. La première était courte mais intense, et la seconde était la plus longue jamais réalisée en Figaro 3, cela permet de bien travailler et progresser. Les conditions étaient variées et très froides, cela a rendu la vie à bord assez compliquée, humide avec beaucoup de vent notamment sur la deuxième où il n’était pas facile de se reposer. Des conditions très engagées !
Mais finalement, ce n’est pas la violence que l’on retient le plus en rentrant à terre ! C’est assez fou d’ailleurs, parce qu’en mer on se dit clairement « plus jamais ça » mais à peine arrivés sur le ponton, encore marqués par la grosse bagarre qu’on vient de vivre, on a envie d’y retourner ! Sur les deux étapes, la flotte était très serrée, nous étions à vue tout le long. C’est la beauté de la classe Figaro et de la monotypie ! Le fait d’être tant au contact crée l’adrénaline qui permet de trouver l’énergie nécessaire pour tenir dans des conditions aussi extrêmes."
Ambrogio : "J’étais très curieux et j’avais très peur aussi de cette première course en Figaro ! J’appréhendais la concurrence et je suis très impressionné, je ne pensais pas qu’on allait faire un si beau résultat que ça ! Ça me donne envie d’essayer le Figaro, j’ai vu qu’il y avait du match et que je pouvais jouer avec les autres concurrents. L’arrivée de la première étape a été un moment fort. Il y a eu quelques minutes où l’on a pensé pouvoir la gagner, et c’était incroyable parce que c’était notre première course à deux. Et finalement on a perdu quelques places pour pas grand-chose, la concentration jusqu’au bout est essentielle, car les autres ne te font pas de cadeau."
Achille : "Cette association avec Ambrogio était géniale ! C’était un petit pari car nous nous connaissions peu, j’avais entendu beaucoup de bien de lui, mais on ne sait jamais comment cela se traduit à bord. Au final, je suis très heureux et fier de mon choix, parce qu’il a apporté tout ce que j’espérais : sa fraicheur, son envie, sa motivation. Il a toujours été actif et moteur. Nous avons beaucoup échangé sur les réglages, la stratégie, ce qui nous a permis d’être dans les bons coups à chaque étape et d’être rapides, de tenir tête aux cadors de la série et ainsi de finir dans ce top 5, dans la fourchette haute de nos espérances."
Ambrogio : "Le duo avec Achille était parfait. On a une façon d’être en mer qui est très similaire dans le sens où on est très calmes tous les deux, on ne se laisse pas dépasser par les évènements mais on est quand même très dynamiques. On n’est jamais en panique et jamais non plus trop relaxés. On avait vraiment envie de faire une jolie course et ça a très bien matché !"
Achille : "Parmi les moments forts, il y a eu cette nuit où nous avons été accompagnés par plus de 50 dauphins non-stop, ou quand j’ai vu ce petit phoque aux Scilly, qui regardait le bateau passer avec un air curieux et étonné, un coin sauvage qui a l’air magique et où j’aimerais bien m’arrêter à l’avenir !"
Ambrogio : "Le passage des Scilly a été un super moment aussi ! C’était incroyable, tellement beau ! Il faisait un peu plus chaud, mer plate, j’ai adoré découvrir cette île avec plein de courants, jouer dans les cailloux."
Achille : "Je suis encore dans l’apprentissage de la navigation au large et notamment des systèmes météo qui nous entourent. Pendant cette deuxième étape, toute la stratégie se jouait sur le déplacement d’un anticyclone qui devait passer sur la flotte, et une fois en mer, nous n’avions plus accès aux fichiers météo et donc sur l’évolution du système. Mais il y a des outils qui permettent d’analyser la situation comme le baromètre, un outil que je commence à maitriser, ou l’observation fine de la direction du vent , et le fait d’être deux nous a permis de bien nous pencher sur le sujet.
Le double c’est un format super pour progresser en solitaire. Tu comprends mieux le fonctionnement du bateau, de la météo parce que tu en discutes à deux et tu fais converger ou diverger les avis de chacun, c’est très bénéfique.
En solo, tu as moins le temps d’analyser, de comparer. Sur la gestion du bateau et du bonhomme, sur de longs bords, nous nous sommes rendus compte lors des changements de quart, que celui qui prenait le relai avait toujours de meilleures performances que celui qui finissait le sien. Dans ces conditions très dures, et particulièrement la nuit, tu tiens ces performances finalement pas très longtemps, ça se dégrade assez rapidement et tu ne t’en rends pas forcément compte en solitaire. C’est cette perte de lucidité, d’énergie, des réflexes, qu’il faut vraiment réussir à identifier pour naviguer efficacement. Ce sont des leçons très importantes pour le futur.
Je suis très heureux de ce début de saison. Mes objectifs sont très bien remplis. Cela me motive et me pousse à travailler encore plus pour la suite."
Un peu de repos après la course ! Enfin, pas tout à fait ... Achille et Ambrogio sont passionnés et curieux, toujours à la recherche de nouvelles expériences.
Le Figaro Primeo Energie - Amarris a été sorti de l'eau pour être bichonné. Il retrouvera l'eau au mois de mai pour ré-attaquer un nouveau bloc d'entrainement et des navigations partenaires. En attendant, les deux marins vont naviguer sur d'autres supports.
Tenez-vous prêts, il va y avoir du niveau !
2020
26e de la Solitaire du Figaro (Figaro 3)
11e de la Solo Guy Cotten (Figaro 3)
10e de la Solo Maître Coq (Figaro 3)
Photos Copyright : Robin Christol