Plus le choix !
Plus le choix ! Maintenant que j’ai fais le pari de savoir naviguer en solo dans 6 mois il faut bien s’y tenir. Si certains ont l’air plutôt sceptique face à ce challenge je suis rassurée de voir que toute l’équipe Tribord y croit et m’encourage. Maintenant, il n’y a plus qu’à …
Ah ! Quelle ne fut pas ma déception... alors que je me rêvais à la barre d’un gros bateau je me suis retrouvée face à un catamaran SL 15.5. C’est sûrement comme les garçons qui veulent toujours des gros camions, je voulais piloter le gros bateau !
J’avais beaucoup d’à priori sur la voile légère et j’associai cette pratique aux enfants… sûrement le vague souvenir de mon unique expérience en voilier à l’âge de 8 ans durant laquelle j’ai fais couler mon optimist ! Pour autant je ne me suis pas démontée et avec Unaï à mes côtés le cours promet d'être drôle . Il n'avait qu'une seule consigne : "Tu dois lui apprendre les allures mais tu as le droit de lui faire boire la tasse" !
Qu’il fallait en faire depuis des années pour s’éclater !
ARCHI FAUX ! J’ai passé une superbe après-midi, je suis rentrée épuisée mais super contente. Il suffit de comprendre quelques notions pour être autonome sur une embarcation légère et rapidement avoir la chance de ressentir de super sensations, le bateau réagit plus vite aux manoeuvres c’est donc l’occasion de tester et comprendre comment ça marche. Être si proche de l’eau accentue la sensation de vitesse, j’avais l’impression de glisser sur l’eau à la moindre rafale de vent. Bref, pour débuter c’est un super moyen de se faire la main et pour avoir vu Unaï & Margot en course, à plus haut niveau on s’éclate aussi !
Que j’allais tomber à l’eau !
Sur un “petit bateau” je pensais que j’allais facilement tomber à l’eau car l’embarcation est moins stable. FAUX ! Enfin … VRAI, on peut tomber à l’eau bien plus facilement sur une embarcation légère mais ça fait parti du jeu. Les coques d’un catamarans sont légères, la moindre action du vent sur les voiles peut soulever le bateau et les petites erreurs se ressentent directement, attention au dessalage donc ! Il n’est pas rare de chavirer, c’est donc une étape de l’apprentissage : apprendre à dessaler et ressaler !
Que les petits bateaux c’est moins fun que les gros !
Et voilà, tous mes préjugés partent en éclat, ce n’est simplement pas la même chose ! Les sensations ne sont pas les mêmes, le “fun” n’est pas le même. Je suis revenue rincée au sens propre et au sens figuré de cet nav mais super contente d’avoir autant appris et apprécié le moment. Alors voile légère ou voile habitable pourquoi choisir ?
Merci Unaï, grâce à toi je maîtrise les roulades arrières ! J’avais un peu d’appréhension lorsqu’on m’a dit qu’il faudrait que j’apprenne à dessaler mais je pense qu’ils ont trouvé la solution : Unaï a fait se retourner le bateau sans me prévenir. J’ai donc fais ma plus belle roulade arrière … 6 fois d’affilée ! J’aurais dû m’y attendre, du haut de ses 15 ans et avec pour consigne de me faire boire la tasse il ne m’a pas ménagée. Le premier dessalage m’angoissait car je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre mais une fois la tête sortie de l’eau tout allait mieux : ce n’est qu’un plongeon ! Le plus dur finalement c’est de remonter sur le bateau, il faut arriver à hisser ses fesses hors de l’eau (ce n'est pas une mince affaire). Grâce à Unaï et son envie de me noyer j’ai pu bosser mon style pour remonter à bord, j’oscille désormais entre le phoque repu et le saumon égaré !
Quelle après-midi ! Même s'il me faudra sûrement quelques temps pour retenir tout le vocabulaire j'ai appris le principal. Au bout de quelques heures j'étais plus à l'aise à la barre : j'ai compris le jeu qu'il fallait avoir entre les voiles et la barre pour arriver à prendre de la vitesse. Même si tous mes essais n’étaient pas fructueux, comprendre et arriver à mettre en action ce qu’on sait ce n’est pas la même chose, c’est un bon début pour mon challenge. Je connais les allures, je comprends mieux le vent et vivement la prochaine fois pour apprendre les manoeuvres !