C’est Julien qui m’a challengé sur une nav’ où nous n’étions que tous les deux, il m’a lancé : “si je tombe là, tu fais quoi ?” … euh, j’appelle les pompiers ? Je te lance une bouée ? On a une bouée ? Elle est où la bouée ? … PANIQUE !
Très peu de temps après avoir appris quelques manoeuvres on s’est dit que le but de ces 6 mois c’était d’être autonome et savoir naviguer en solo … oui mais, parce qu’il y a toujours un mais, il faut savoir assurer sa sécurité et celle des autres pour ça !
Pour rappel, une partie de mon travail chez Tribord repose sur la rédaction d’articles conseil. Il se trouve qu’à mon arrivée j’ai écrit mes premiers articles sur la sécurité en mer et le gilet de sauvetage ! Après un entretien avec Romain, ingénieur produit sur la sécurité, un peu de recherche personnelle et beaucoup d’échange avec les marins de la bande j’étais plutôt calées sur les notions de base et l’utilité d’un gilet de sauvetage.
C’est Julien qui m’a challengé sur une nav’ où nous n’étions que tous les deux, il m’a lancé : “si je tombe là, tu fais quoi ?” … euh, j’appelle les pompiers ? Je te lance une bouée ? On a une bouée ? Elle est où la bouée ? … PANIQUE ! Bref, je ne fais rien, je n’ai aucune idée de ce qu’il faut faire. Me voilà donc à convoquer les rois de la sécu, le groupe projet qui consacre son temps à ça !
Violette, Romain R, Sixtine et Romain LG m’ont donc emmené en mer pour apprendre à récupérer un homme à la mer. Avant que l’un d’entre eux ne se sacrifie nous nous sommes entraînés avec un pare-battage noué à une bouée fer à cheval. Et heureusement !
Il m’ont expliqué les règles de base :
- Premièrement, ne pas perdre la personne de vue ;
- ensuite choquer (=lâcher) les voiles ;
- puis venir dessiner un arc de cercle autour de la personne à l’eau ;
- se placer de manière à récupérer la personne à l'eau sous le vent ;
- enfin, avoir un bouts (=un cordage) à lui lancer.
ET C’EST PARTI ! Nous restons avec la même organisation, et faisons à nouveau notre arc de cercle. Tout se passe bien jusqu’au moment où j’ai dû me rapprocher de Violette pour pouvoir la récupérer. C’est très impressionnant, il y a un moment où je ne la voyais plus car l’étrave est axée sur elle et il faut l’éviter au dernier moment pour qu’elle soit facilement récupérable, j’ai stressé et j’avais très peur d’arriver sur elle. Sixtine et Romain LG qui étaient proche de moi, ils sont restés à l’affût pour me rassurer et surtout s’assurer que je ne faisais pas de bêtises.
SAUVÉE ! Romain LG lance un bout à Violette pour la remonter à bord. Ouf ! C’est bon tout s’est bien passé. Pour le plaisir, Romain R décide de tester son gilet de sauvetage et passe aussi à l’eau : c’est reparti pour une manoeuvre ! J’arrive à refaire la manoeuvre avec un peu moins de stress et je préfère même rester légèrement éloignée de lui étant donné que nous lui lançons un cordage pour le remonter. Pas de folie, restons prudent !
Vous l'aurez compris : de l'entraînement, de l'entraînement, de l'entraînement ! Certes, je ne vais pas jeter quelqu'un à l'eau tous les jours mais il faudra que je continue de m'entraîner sur cette manoeuvre afin d'être à l'aise et de ne pas paniquer. Egalement, un petit cours sur la sécurité en mer au global sera utile : VHF, feu à main, longe, ... L'équipe a tenu à me rappeler qu'il n'est quand même pas commun d'avoir un équipier qui passe par dessus bord, le but du jeu est surtout de ne pas semer l'équipage en cours de route !